Sac à dos
Source : La Cordée (site Internet)
Rôle d’un sac à dos :
• Le rôle du sac est évidemment de porter votre charge de la façon la plus confortable possible. Par contre, certains sacs remplissent mieux leur rôle que d’autres parce que leur design tient mieux compte des principes suivants : Une charge portée sur le dos reculera et haussera votre centre de gravité et, ce, quel que soit le sac ou la charge.
• Par conséquent, si l’emplacement du centre de gravité est changé, c’est tout votre schème d’équilibre qui est changé.
• De plus, si cette charge a des mouvements impromptus et non contrôlés, votre centre de gravité sera instable. Il vous faudra alors jouer de finesse pour garder en équilibre la masse instable. Pas facile.
L’armature, pierre angulaire du sac à dos :
Plusieurs manufacturiers se sont attardés aux problèmes énumérés ci-dessus. Ceux-ci savent qu’une charge sur votre dos déplace le centre de gravité. Personne ne peut changer cet état de choses. Par contre, nous pouvons minimiser les contraintes reliées au transport de cette charge de trois façons :
Assurer la transmission de la plus grande partie possible de la charge au niveau du bassin :
C’est à peu près à cet endroit qu’est notre centre de gravité lorsque l’on est allège. De plus, ce « déplacement de la charge » (la masse n’est pas déplacée, elle est plutôt transmise par un axe, l’armature), nous assure une moindre compression de la colonne vertébrale (le dos adore!) et un dégagement de la cage thoracique afin de mieux respirer. Souvent, une trop grande portion de la charge du sac est maintenue au niveau des épaules. Une respiration inconfortable s’ensuit. Ce poids aux épaules empêche une prise de volume de la cage thoracique qui, à chaque inspiration, doit faire intervenir une grande quantité d’énergie pour s’opposer à la charge et laisser entrer l’air dans les poumons.
Rapprocher la charge de notre dos :
Plus la charge est accolée à notre dos, plus elle se rapproche du véritable emplacement du centre de gravité lorsque l’on est allège, d’où la nécessité d’avoir des sangles de compression. Par contre, certaines sont mieux conçues que d’autres. Quelques-unes ne font que diminuer le volume du chargement sans approcher la charge du dos de façon bénéfique ou notable, alors que d’autres, mieux conçues, compressent la charge contre l’armature qui, elle, épouse notre dos.
Stabilité de la charge versus les mouvements du corps :
Grâce à l’armature, la charge doit suivre les mouvements du corps. Le sac ne doit donc pas rester totalement rigide; il n’aurait pas la souplesse voulue pour épouser les mouvements du corps, particulièrement en escalade ou dans toute activité sur un terrain qui demande des jeux d’équilibre délicats impliquant le torse. Une armature trop rigide oblige le porteur du sac à compenser de façon musculaire. Quand certains mouvements de compensation de l’équilibre sont nécessaires avec une lourde charge, le risque de blessures peut être augmenté. Suite à ces quelques lignes, il apparaît évident que la pierre angulaire de votre sac soit l’armature. Tout à fait. Plusieurs compagnies offrent des armatures permettant de répondre aux critères énumérés ci-dessus. Toutefois, quelques exceptions d’utilisation infirment ces critères. Dans ces cas particuliers, qui sont en majorité décrits ci-dessous, on pourra attacher une moindre importance à l’armature, parce qu’on aura décidé de mettre l’accent sur d’autres données. Ces exceptions peuvent être :
• Vous êtes une force brute de la nature; une charge de 20 kg, voire 30, est supportée aisément et sans conséquences sur votre système musculo-squelettique, respiratoire, etc.
• Vous êtes un aficionado de l’ultra léger et redoutez les quelques 2,5 kg additionnels qu’indiquent à la balance certains sacs avec armature de qualité. À ce compte, c’est, pour vous, un boulet trop lourd. • Vous ne transportez pas de lourdes charges, donc les charges transportées ont peu ou pas d’incidence sur le contrôle du centre de gravité déplacé. Le tout, s’il y a lieu, est compensé amplement par un système musculaire adéquat.
• L’activité que vous pratiquez nécessite en priorité un poids minime et près du corps, tout autre avantage n’étant que très secondaire. De plus, le sac doit présenter une surface des plus lisses possible, afin d’éviter les accrocs entre les éléments extérieurs et le sac. C’est souvent le cas pour l’alpinisme extrême et le ski extrême jusqu’à un certain point.
• L’utilisation n’est pas intensive; quelques jours annuels où le grand confort n’est pas au rendez-vous ne limiteront pas la qualité de votre expérience de plein air.
Caractéristiques d’une bonne armature :
L’armature, pour qu’elle épouse votre dos, doit lui être reliée d’une façon quelconque. Le premier système entrant en ligne de compte est celui des ceintures et des bretelles. Tous les sacs, toutes marques confondues, en ont. Certaines sont mieux adaptées à la morphologie des êtres humains et sont, conséquemment, plus confortables. Par contre, ces ceintures et bretelles ne font que relier votre dos à la charge à transporter. C’est plutôt le système de sangles de rappel qui a une incidence sur l’armature et, par conséquent, sur la stabilisation de la charge et son rapprochement au dos. Ces sangles sont ainsi nommées parce qu’elles rappellent ou ramènent la charge près de votre dos. Ainsi, tous les sacs ont des rappels aux épaules. Par contre, peu de systèmes d’armature offrent des rappels aux hanches. Parmi ceux qui en ont, peu sont efficaces à jouer leur rôle. C’est l’interdépendance qui existe entre toutes les composantes de l’armature qui rend un système efficace ou non. Toutes les composantes doivent être organiquement liées. Une action sur une sangle a des incidences sur l’ensemble des composantes. Pour vous rendre compte du confort offert par l’armature d’un ou plusieurs sacs, il n’y a qu’une seule solution : essayer et comparer les sacs convoités avec une charge qui représente la charge maximum que vous allez porter lors de toutes vos randonnées en pleine nature. Vous trouverez dans nos magasins les ressources nécessaires pour faire ces essais.
Outre l’armature, autres critères de sélection :
• modèles disponibles en plusieurs grandeurs pour personnaliser le sac;
• ergonomie de la structure qui s’adapte aux formes de votre corps;
• possibilité d’adapter le volume du sac selon les différentes utilisations par la fermeture de compartiments, un sac de taille, etc.;
• qualité des matériaux et de la construction dans les coutures, fermetures éclair, tissus, etc.;
• selon l’utilisation préconisée, vérifier le volume, la possibilité d’y attacher des skis, des piolets, des crampons, la capacité de le transformer en bivouac ou en matelas de sol partiel, un design simple (peu accrochant aux éléments extérieurs);
• imperméabilité efficace, car malgré l’utilisation de tissu résistant à l’eau, les sacs à dos verront leur étanchéité compromise lors de fortes pluies. Seule, l’utilisation d’une housse imperméable garantit son imperméabilité dans ces conditions. Certains sacs ont une housse intégrée. Pour tous les autres sacs, il faudra en acheter une, souvent à un coût minime.
Comment charger le sac? :
Le principe général pour charger un sac est le suivant : le sac de couchage est situé au bas complètement. Ensuite, les objets les plus lourds sont placés le plus près possible du dos. Puis, les objets plus légers remplissent l’espace autour des objets lourds, graduellement vers le haut du sac. Tous les objets et équipements qui doivent être à portée de main sont placés dans la pochette supérieure du rabat du sac. Il s’agit évidemment d’un modèle théorique vers lequel on doit tendre, mais dans la pratique, certains objets lourds qui doivent être à portée de main pourront être placés ailleurs que ce qui est proposé par ces règles.
Source : La Cordée (site Internet)